Devilliers, pas Devillière... Abriti.

Sean n'a pas une vie grandiose, selon lui. Il passe son temps à rêvasser, fumer, dessiner, peindre et tatouer.

Il se lamente d'être mauvais dans tout ce qui touche les travaux manuels et rêverait de pouvoir ne serait-ce que planter un clou droit sans éborgner quelqu'un. L'année de ses quinze ans, il a décidé de faire une cabane pour sa petite sœur. L'arbre ne s'en est jamais remis. La cabane non plus. Et finalement le fils du voisin non plus. Enfin, on pouvait très bien vivre avec une cicatrice d'éraflure de clou sur le bras. Quoi ? Il lui avait échappé des mains. Qui aurait pu prédire qu'un clou volait aussi bien ? Pas lui en tout cas. En plus de ne pas être bricoleur, le garçon est un grand maladroit.

Sean est français, d'origine. Enfin, de moitié, comme son nom. Il vivait en France jusqu'à ce que sa mutation se fasse sentir. Ensuite, sa mère l'a emmené avec elle aux Etats-Unis, son pays d'origine. C'est d'elle qu'il tient son gêne mutant, et s'il n'a pas été au centre, il y a deux ans, c'est seulement parce qu'on a cru que l'incident était dû à sa sœur, tout juste âgée de seize ans alors. Ils étaient tous deux porteurs du gêne, personne n'avait cherché plus loin.

Sean est un grand gourmand qui aime particulièrement les repas maison. Sa mère est d'ailleurs divinement douée. Son beau-père aussi, quand il s'agit de faire ressortir le petit goût de cramé de chacun de ses plats.  

Pour éviter de ressembler à un gros pouf roulant, vu la quantité de nourriture qu'il peut absorber sans même y penser, le jeune homme s'impose des exercices physiques au moins deux fois par semaine. Course, étirement, abdos, il torture chaque muscle de son corps sans relâche.


Il évite l'eau comme la peste. Sean n'est pas idiot, il est parfaitement au courant qu'il a besoin d'eau pour survivre. L'ingérer très bien. Se doucher passe encore. Il aime particulièrement les douches brûlantes qui rendent la peau rouge et dont les gouttes semblent vouloir désintégrer chaque surface qu'elles effleurent. Sinon il la craint. Il n'est pas le genre de type fou qui se mettrait sous la pluie pour juste sentir l'eau couler sur son corps. Quel comble pour un type censé la contrôler... Enfin, c'est vide dit.

Sean est loin d'être muet. Il a même plutôt une jolie voix. C'est juste qu'il ne peut et ne veut pas s'en servir. Il ne connaît pas du tout le langage des signes mais se trimballe toujours avec un carnet à dessin ainsi qu'une ardoise et un feutre pour se faire comprendre.

De temps en temps, il s'amuse à porter des lunettes. Il n'en a pas besoin, les verres sont des faux c'est juste comme une sorte de rempart en plus pour se cacher des autres. Et puis, il est tellement sexy avec des lunnettes.


 

Pseudo : Paddy/ Pad' (HEY LES COPAINS!)
Prénom : Milie. Oui bon d'accord, Emilie.
Age : 23 ans
Fréquence de connexion : Une fois semaine dans les cas les plus critiques
Comment avez-vous connu YAP ? : Garett la barquette. La barrette. La trottinette. La voiturette ? La bobinette... La tartelette. Ah, ouais voilà. Garett la tartelette ♥
Inventé ou scénario : Inventé
Quelque chose à ajouter ? : Bee Gee's !! (Pluie de cookies sur vos têtes)

Une ardoise dans la main, un grand carnet à dessin dans l'autre, Sean attendait devant la porte de la psychologue du centre. Il était là depuis trois jours, et depuis trois jours il passait son temps dans le bureau de ladite psychologue à regarder les murs. Il soupira. Il savait bien qu'il était dans son droit, qu'il pouvait choisir de ne rien dire. Mais il sentait que s'il continuait d'être obstiné, quelque chose lui tomberait au coin du visage à un moment ou un autre. Un sourire doux et naturel, une démarche chaloupée et sûrement très séduisante, la psy s'avançait dans le couloir. La main du « muet » le démangea. Il avait beau avoir passé trois jours à la croquer dans tous les sens, la voir ainsi aussi naturelle lui donnait encore envie de la dessiner. Il se redressa et lui offrit un sourire sarcastique alors qu'elle annonçait son nom avec un accent très mauvais. Personne dans ce fichu pays ne pouvait dire Devilliers et pas Devillière ? Sérieusement. Qu'ils l'appellent, Sean tout simplement !

Il attendit avec politesse que le médecin face à lui l'autorise à s'asseoir et posa son barda sur son bureau avec aisance. Après les formules habituelles du « comment allez-vous aujourd'hui » le silence s'étendit quelques minutes. La psychologue soupira, dépitée.

-Êtes-vous prêt à répondre à nos questions aujourd'hui ? Je vous l'ai déjà dit mais c'est juste un test basique pour vous permettre d’interagir normalement avec les autres membres du Centre. Vous n'avez rien à craindre.

Sean souffla, tenta de repousser ses craintes au plus profond de lui et saisit son feutre et son ardoise. Avec une aisance naturelle il dessina un pouce qui se levait en signe d'accord. La psychologue parut rassurée.

-Bien, alors commençons. Je vais vous poser une série de question auxquelles il faudra répondre avec le plus de sincérité possible. Vous êtes ici protégé par le secret professionnel, cependant, pour votre bien et celui de vos camarade, tout ce qui sera dit entre nous sera consigné dans un dossier. Je sais que vous refusez de parler mais que vous en avez la capacité. M'autorisez-vous à enregistrer oralement ce que vous me direz sur votre ardoise afin de garder une trace ?

Nouveau hochement de tête. Elle alluma son smartphone ensuite, énonçant la date, le nom et prénom du sujet ainsi que les spécificités de l'entretient, à savoir que Sean ne dirait pas un mot.

-A quel moment vous êtes-vous rendu compte que vous aviez muté ?

Le « muet » grimaça et se saisit de son ardoise, affichant un petit « 22 ans » à la psychologue. Elle le consigna à l'oral sans plus de cérémonie alors que Sean ouvrait son carnet à dessin de côté, gribouillant pour éviter de penser au sujet.

-Comment vous êtes-vous sentis à ce moment précis ?

Le jeune homme soupira, le regard dur. D'un coup de crayon il dessina sur son grand calepin un lac en été. Et alors qu'il esquissait les traits d'une silhouette fluette, sa main se crispa, cassant le crayon en deux. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus dessiner Lilas, sa petite sœur. Et comment expliquer à ces sortes de bisounours avec leurs pouvoirs arc-en-ciel qu'il y a deux ans sa sœur avait manqué de se noyer et que lui, pris de panique, avait gelé le lac dans son entièreté, enfermant sa sœur dans le froid. Elle était morte d'asphyxie. Elle était morte par sa faute. Comment il s'était senti ? Terrifié, monstrueux, coupable. Encore plus quand les agents du centre avaient statués que sa sœur s'était fait ça toute seule, sous sa première mutation, ne découvrant que plus tard la grosse erreur que tout le monde avait commise.

La psychologue le regarda, les sourcils froncés, tentant de décrire proprement ce qu'elle voyait passer dans le regard du jeune homme. Il écrivit quelques mots sur son ardoise. Angoisse. Peur. Terreur. Trois sentiments qu'il ressentait encore rien qu'à l'idée de penser à sa mutation.

-Quelles ont été vos premières réactions lorsque vous avez appris l'existence du Centre et des autres mutants ?

Le mutant haussa des épaules. Sa mère avait un don léger de télékinésie. Il avait l'habitude de ces choses-là, même si elles étaient contrôlées et cachées. Il n'ajouta rien sur son ardoise.

- Aujourd'hui, quel rapport entretenez-vous avec votre don ? En a-t-il toujours été ainsi ?

Sean fronça les sourcils, tentant de juguler la colère qui naissait doucement en lui. Il écrivit rageusement que ce n'était pas un don mais une malédiction qui n'apportait rien de bon, que ça serait toujours ainsi et quand vint la question suivante il ne put s'empêcher d'écrire fiévreusement sur son ardoise. La colère montant encore.

-Et si vous aviez le choix à l'heure qu'il est : mutant ou non ? Et pour quelles raisons ?

Sur son ardoise s'étalaient des mots plutôt crus. Il aurait préféré être une saucisse avariée que d'être un mutant. Ou un mouchoir usagé dans la poche d'un vieillard enrhumé. Ou un chewing-gum collé à la semelle d'un rappeur de quartier. Ou un prospectus de réduction pour une chaussure. Non pas une paire, une chaussure. Et la liste continuait encore.

Sur l'ordre de la psychologue, ils firent une pause. Elle disparut de son bureau, laissant le mutant seul. Sean fit basculer sa tête sur le dossier de son fauteuil, regardant le plafond. Cet entretient tournait au désastre, il le sentait. Il y avait quelque chose qui bouillait encore et encore sous sa peau. Il avait envie de hurler mais ne dit rien au contraire. La psychologue revint avec un verre d'eau qu'elle posa à côté du croquis abandonné et du crayon brisé. Le jeune homme se concentra sur ce verre, hypnotisé par la lumière se reflétant dans le verre.

- Reprenons Sean. Plus que trois questions pour vous. Qu'est-ce que votre don a changé dans votre vie ?

Il ne répondit pas, son regard ne quittant plus le verre, son sang bouillant sous sa peau de plus en plus. Sa mutation avait détruit sa vie. Elle avait changé chaque parcelle de son être en quelque chose qu'il détestait. Il fallait continuer à vivre avec, parce qu'elle faisait partie de lui, mais elle le dégoûtait profondément. Il reporta son regard sur la psychologue puis lui offrit un petit sourire contrit. Il n'était pas facile, il le savait.

-Encore quelques questions :Considérez-vous que vous maîtrisez votre don ? Suffisamment pour ne mettre en danger personne ?

Sean souffla. Il en avait ras-le-bol. Alors quoi ? Ils n'étaient pas censés consigner les incidents dûs à des mutants ici ? Ils savaient très bien ce qu'il avait fait à sa sœur, le tout reproduit sur le bras de ce type avec lequel il s'était embrouillé il y a quelques jours. Il ne contrôlait rien. Rien ! La colère s'effaça d'elle-même et laissa place à la lassitude. Il secoua la tête de gauche à droite et ponctua son geste d'un « vous le savez très bien » sur son ardoise.

-Dernière question : Votre enfance, vous la considérez plutôt heureuse ou est-ce en général de mauvais souvenirs ?

Le regard de Sean se troubla un instant. Il ramassa ses affaires et partit, laissant un petit bout de papier sur le bureau déclarant que son enfance était la plus belle partie de sa vie.

Une fois dehors le jeune homme souffla, refoulant la douleur et la tristesse au fond de lui. Toutes ces histoires de saucisse et de chewing-gum lui avaient donné faim.

Il n'avait pas vu, avant de partir, que dans le verre il n'y avait plus rien.

Ca y est, l'ultime étape de ton inscription sur le forum vient de toucher à sa fin et c'est avec plaisir que nous t'accueillons dans nos rangs  On espère de tout cœur que tu parviendras à faire ton trou rapidement parmi nous et pour te faciliter la chose, il te reste quelques détails à régler

Afin de te faire rapidement des liens pour pouvoir rp avec le reste de nos membres adorés, rien de mieux que de créer ta fiche de liens. Il est également important de recenser le prénom et le nom ainsi que l'éventuel don de ton personnage dans les différents bottins correspondants. On te demandera également de bien vouloir renseigner le logement qu'occupe ton personnage ainsi que son emploi, s'il est employé par le Centre. Et c'est par ici pour s'enregistrer dans tous ces bottins. Petit bonus pour les mutants, la fiche de don permettra de fixer un peu les limites et évolutions possibles de ton don. En prime, il est également possible de modifier ta feuille de personnage.

Pour te permettre de t'intégrer au mieux, nous te proposons de participer au flood des bizuts où tu pourras faire la connaissance de nouveaux comme d'anciens membres du forum (promis, on ne mange pas ). Une foire aux rp te permettra également de trouver de nouveaux partenaires de jeu !

Finalement, rendez-vous ici pour soutenir le forum et nous permettre d'avoir encore plus de mutants dans nos rangs  : coups de boost. Pour donner ton avis de façon générale sur le forum, le livre d'or est fait pour toi et n'hésite pas à utiliser le cahier des doléances quand tu auras la moindre question, suggestion ou requête