Bienvenue chez nous... Prépare toi à te battre [PV Ace]

M’occuper des nouveaux venus dans le Centre, je commençais à avoir l’habitude. Après tout, c’était aussi mon boulot en tant que sentinelle. Ça, les entraînements, la surveillance des mutants, le contrôle de la toile… C’était notre tâche. Mais former un nouvel agent, c’était encore tout nouveau pour moi. Et même si, comme d’habitude, j’arborais un air froid, un peu strict et solennel, j’angoisse un peu. Aujourd’hui, je reçois un jeune homme, Ace d’Herblay. J’ai lu son dossier vaguement, je préfère encore qu’il se présente plutôt que je lise à vie sur un vulgaire morceau de papier. Je soupire. Bien sûr, je suis arrivée au gymnase avec beaucoup trop d’avance. J’ai un petit sourire et sors mes bandes de ma besace. Taper dans un sac me fera sans doute un bien fou. Et j’ai besoin de me détendre. Pour des raisons pratiques, le rendez-vous avait été donné au gymnase. C’était central et assez facile à trouver. Plus que le quartier des agents spéciaux en tout cas.

Je renoue mes cheveux en queue de cheval et me dirige vers un des sacs de frappe Je m’étire, en respirant profondément et commence par un coup de pied retourné avant d’enchaîner les coups de poings, de manière assez précise. Le sport m’aidait à me détendre, et surtout à me concentrer. Alors, dans ma tête, j’essayais de faire un plan de ce que j’allais lui expliquer, en essayant de ne rien omettre. Je respire profondément, tout cela m’aide à voir plus clair, heureusement. Je sais ce que je fais ici et pourquoi, le tout est de poser les choses. Et je les posais. J’étais une femme forte et confiante, je savais que j’arriverais à me détendre. C’était juste la première fois qu’on me donnait ce genre de responsabilité, alors ça pouvait un peu me tendre. Mais, à force d’enchaîner les coups, j’étais redevenue parfaitement sereine.

Et à force, je ne surveillais même plus l’heure. C’était mon gros problème, ça. Et je savais qu’un jour, cela me porterait préjudice. Mais là, tout ce que je savais, c’est que je m’entraînais et que j’attendais quelqu’un dans le même lieu… Pratique non ?