Un tremblement de terre, ou plutôt du bâtiment. Les sirènes du Centre hurlant à tue-tête. Les esprits échaudés essayant de se rappeler les consignes de sécurité. Les cris résonnant dans le dédale des couloirs du bâtiment, dans les escaliers, dans les logements. Des enfants apeurés, parfois jeunes, des apprentis mutants déterminés à en découdre, parfois vieux. Les rumeurs fusèrent, allèrent bon train, s’alimentèrent d’elles-mêmes tout comme le feu qui commençait à gagner tous les bâtiments. Un apprenti mutant un peu désabusé n’avait pas contrôlé son don, et la moitié du bâtiment s’en retrouvait ébranlé. Raven était toute seule au milieu des couloirs, deux livres plaqués contre sa poitrine lorsque la déflagration l’avait heurtée. Son illusion sursauta, frisant le ridicule alors que son visage se tordait avant de reprendre son apparence normale, cachée par son Don. Elle en perdit un livre au passage, mais l’odeur de fumée se répercutant entre les murs lui indiqua qu’il n’était pas important, que le Centre lui rachèterait, qu’il y avait plus important à faire. Actuellement au onzième étage, elle entendit un énorme craquement derrière elle. Elle se retourna et vit le sol s’ouvrir devant ses pieds ; la salle d’entraînement était juste en dessous. Les autres apprentis mutants dans le couloir hurlèrent, s’élancèrent pour échapper aux crocs du bâtiment qui menaçait de se refermer sur eux. Tétanisée, Raven contempla la bouche de l’enfer lui souffler dessus, avant de reprendre possession de ses jambes et de se mettre à courir. La chaleur la talonnait de près, mais heureusement pour elle, elle entendait déjà les employés du Centre s’activer pour reprendre la situation en main. Une partie du sol s’était écrasée dans la salle en bas. Il y avait certainement d’autres apprentis mutants en dessous de ces pierres qui s’étaient retrouvés coincés par cet espèce d’éboulement. « Vite, il faut aller les aider ! hurla-t-elle en se dépêchant de descendre les escaliers au bout du couloir pour venir déblayer les débris.

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Bien que sourd, il est impossible pour Angus de ne pas se rendre compte que quelque chose d'anormal se passe au Centre. Il était en train de s’entraîner, de jouer avec les limites de son don pour pouvoir les poser toujours plus loin alors qu’il sent l’édifice trembler. Il se lève, d’apparence calme, mais il est en réalité profondément anxieux. Le jeune homme se risque dans les couloirs où il croise le regard d’autres mutants tout aussi inquiet que lui. Après un moment d’incompréhension, si certains commencent à courir pour sortir du bâtiment, d’autres restent figés alors que par endroit, le plafond s’est effondré. A l’autre bout du couloir, il aperçoit @Raven Sharp, visiblement dans l’urgence. Il la voit ensuite dire quelque chose sans réussir à lire sur ses lèvres. Il est soulagé de voir qu’elle va bien. Puis elle disparaît dans une des salles d’entrainement. Alors, sans réfléchir, sans savoir s’il y a un risque et s’il devrait s’échapper lui aussi, il s’élance dans la direction que son amie a prise un peu plus tôt où il l’observe en train d’essayer de soulever des gravas pour débloquer des personnes.

Il regarde ce qu’il se passe dans le couloir à nouveau. Il voit des gens qui courent dans tous les sens, sans pour autant entendre leur plainte. Alors Angus n’hésite pas une seconde, il vient aider son amie à déblayer et soulager les personnes du poids des gravas qui leur pèsent. Si c’est possible, Angus aide ceux qui le peuvent à se relever et fait évacuer au fur et à mesure, leur indique bien de faire attention à où ils mettent les pieds, de faire attention à eux en sortant du bâtiment. De temps à autre, il jette un œil au plafond, craignant que d’autres morceaux ne tombent. Il en fait de même pour le sol, même s’il n’a pas l’air de bouger pour le moment, on ne sait jamais.

 « Les secours arrivent, restez calme et ne bougez pas ! hurla un des employés du Centre. » Soulevant les gravas comme elle le pouvait, Raven était agacée de ne pas avoir un pouvoir tangible qui puisse aider les élèves dans ce cas-là. Elle peut voir que de nouvelles mains s'affairent autour d'elle pour sortir les personnes des décombres. Elle remarqua alors la jambe meurtrie de l'employé. « Vous avez besoin d'aide pour aller à l'infirmerie ? demanda-t-elle tout en continuant à s'activer. » Pas certaine qu'elle soit très utile ici avec ses maigres forces, ils devaient aussi commencer à mettre les blessés à l'abri sinon ils ne s'en sortiraient pas. Autour d'eux, l'espace fourmillait déjà de petites mains prêtes à aider, mais le plafond, encore instable, menaçait de s'écrouler. Le cri strident de l'alarme continua de retentir entre eux, ajoutant à la panique des élèves. Elle aperçut alors Angus qui s'approchait d'elle et elle lui sourit simplement, consciente que les mots n'avaient que peu de sens dans cette situation, avant de lui faire une brève accolade. Au moins il n'était pas blessé. Quelques gravas continuaient de tomber là-haut et Raven se demandait encore si c'était d'origine criminelle ou non. Alors qu'elle déplaçait une dernière pierre en attendant la réponse de l'employé, elle découvrit un bras dépassant des dernières pierres. Elle eut un haut-le-coeur et demanda plus d'aide pour sortir le ou la pauvre de là-dessous.

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Angus étant l'un des seuls à être encore débout dans la pièce, il se dépêche de venir aider Raven, qui visiblement, vient de trouver quelqu'un enseveli sous les gravas. Prudemment, mais rapidement, il enlève les morceaux de bâtiments. Il ne faudrait pas qu'il écrase la personne en dessous en soulevant ces gravas. Un peu anxieux, il espère qu'il n'est pas en train de déblayer juste un bras sans propriétaire au bout. Heureusement, il se rend vite compte que non. Par contre, il s'agit de Karl.

A son plus grand étonnement, Angus avait fini par s'attacher à lui à travers les expériences qu'il menait sur son don. Il y a du sang. Il espère qu'il n'est pas mort et qu'il a survécu à sa chute ou peu importe ce qu'il lui était arrivé pour qu'il soit enseveli sous les décombres.

Il s'arrache de la peau, se fait mal aux doigts en aidant tout ces gens, mais ce n'est rien quand il en voit avec des membres cassés, ou totalement inconscients. Une éraflure ne va pas le tuer, d'ailleurs il y fait bien trop peu attention. Il saigne par-ci par-là, mais rien d'alarmant. Il continue à aider.

Explosion au centre

« ATTENTION ! » Le mot s’échappe de ses lèvres mais déjà elle se précipite vers l’apprenti, ses mains heurtant son épaule avec rudesse l’envoyant aussi loin que possible du morceau de plafond qui s’effondre au dessus. Elle en oublie de se protéger elle-même et fait l’erreur de le toucher. Qui dit contact dit copie de pouvoir.  Elle vient de troquer la super-force qu’elle avait acquise quelques jours plus tôt pour l’invisibilité. Elle en prend brutalement conscience lorsque son bras se lève pour retenir le morceau de béton, s’écrasant contre sa paume, brisant violemment ses os. Elle est entrainée dans sa chute et la douleur fulgurante ne tarde pas à laisser place au silence lorsque sa tête heurte le sol.  Elle s’enfonce aussitôt dans les méandres  de l’inconscience.

Elle ne sait plus où elle est ni même ce qui s’est passé. Les sons autour d’elle ne sont qu’un brouhaha constant et indistinct. C’est désagréable. Elle cligne des yeux à plusieurs reprises pour parvenir à chasser le voile flou obstruant sa vue. Petit à petit, le monde semble s’éclaircir, malgré le nuage de poussière flottant au dessus d'elle. Elle observe le morceau de plafond manquant, rassemblant rapidement ses idées. Elle  est sur le dos, le bras coincé  jusqu’à l’épaule sous du béton. Un liquide chaud et poisseux lui dégouline le long de la tempe, elle y porte sa main de libre pour constater qu’il s’agit de sang. Elle entend alors les sanglots d’une jeune femme non loin d’elle.

« Ne pleures pas, ils vont venir nous chercher ! Tu es blessée ? »
« Non, je ne pense pas, mais je suis bloquée ! »
« Ok, qu’est-ce-que tu vois autour de toi ? »
« Le plafond s’est effrondré… »
« Je m’en étais un peu rendu compte en fait »

S’en suit le silence.

« on va mourir ici, on va mourir écraser, on va… »
« On va s’en sortir, on va nous trouver. »

Elle observe le plafond menaçant et ne peut s’empêcher de penser : *du moins je l’espère. *

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[justify]C'était une journée comme une autre. Du moins, c'était ce qu'Arjun pensait. Le professeur vaquait à ses occupations, offrant des cours particuliers à des élèves en difficulté. Il n'était pas rigide sur une quelconque méthode d'écriture ou quoi que ce soit dans le genre.

Arjun tentait simplement de leur donner confiance en eux, de les aider à poser quelques mots sur leur page. Qu'importe que cela soit particulièrement poétique ou aussi plat qu'une limande, l'important était qu'ils s'expriment. Qu'ils sortent ce qu'ils avaient dans la tête, quoi que cela puisse être.

Tout se déroulait dans le calme et la convivialité lorsque le chaos s'abattit soudainement sur leurs crânes. Littéralement. Une violente explosion, quelques étages au-dessus de leur tête, et une partie du plafond s'était écroulée sur eux. Arjun n'avait pu qu'ériger un maigre mur de papiers, tout juste de quoi amortir la chute des débris. C'était la panique. Ses élèves qui n'étaient pas trop blessés s'échappèrent avant qu'Arjun n'ait eu le temps de recouvrir ses esprits et de les guider dans cette situation terrifiante.

Une douleur aussi aiguë que lancinante s'était emparée de son bras droit, celui-là même qu'il avait levé pour générer à la hâte le mur de papier qui leur avait probablement sauvé la vie. Inutile de songer à en faire usage, l'os devait certainement être brisé... Luttant contre la souffrance et la peur, Arjun aida l'élève restant à se relever, le soutenant tant bien que mal. Ils allaient devoir sortir d'ici et trouver un refuge. Rejoindre les autres. S'organiser.

Arjun était dans un état second, comme s'il n'était que simple spectateur de la scène qui se produisait sous ses yeux. Les cris, les sirènes, les effondrements... Tous ces bruits lui parvenaient ténus, à peine audibles. Ses pensées étaient primaires, sommaires, focalisées sur une seule idée : sauver son élève. L secourir. Le mettre à l'abri. La panique le frapperait plus tard. Pour l'instant, Arjun était concentré sur son objectif et rien ne pouvait l'en détourner.

Sa route croisa celle d'un docteur, qui prit en charge son élève comme il le pouvait. Arjun refusa son aide, générant par son pouvoir une écharpe d'épaule sommaire pour soutenir son bras inutile. Son premier objectif accompli, le deuxième s'était imposé dans son esprit avec une clarté éblouissante : Karl. Retrouver Karl. Sauver Karl. Sans lui... Sans lui, tout s'écroulerait...

Il ne savait pas où chercher, par où commencer. S'arrêter pour les autres ? Poursuivre pour trouver Karl ? Chaque seconde était précieuse, mais Arjun était un professeur et ses élèves devaient pouvoir compter sur lui dans une situation pareille. Ses pas l'avaient entraîné vers la salle d'entraînement, au dixième étage. Karl devait sûrement être à son laboratoire avant que tout ne bascule, mais, dans l'état actuel des choses, Arjun était incapable de se repérer correctement. Il se laissait guider par une détermination presque inhumaine et un instinct qui faisait taire avec violence la moindre de ses craintes, le moindre de ses doutes.

Que pouvait-il faire pour aider ? Le bras en charpie, quelques morceaux de papier qu'il était parvenu à conserver dans ses poches, un stylo coincé derrière son oreille, Arjun était loin de ressembler à ce que l'on pouvait imaginer d'une équipe de secours. Mais cela ne l'avait empêché de se précipiter là où des voix se faisaient entendre, dans cette fameuse salle d'entraînement.

La situation était critique. Le plafond qui menaçait de s'écrouler, des apprentis égarés et deux jeunes filles coincées sous des débris et il n'avait pas les moyens de les tirer de là. Mais il resterait à leurs côtés. Il les soutiendrait, comme il le pourrait. Il s'approcha prudemment, son regard allant du plafond aux apprenties.

Evaluant la situation, il tira un morceau de papier de l'une de ses poches, écrivit quelques mots pour décrire ce qui se déroulait autour de lui et demander de l'aide, avant de le plier en forme d'avion et de l'envoyer chercher du secours. Hors de sa vue, Arjun ne maîtrisait plus la trajectoire de son message. Il lui avait donné une certaine impulsion, mais il n'y avait aucune certitude qu'il croise le chemin de qui que ce soit...

Usant de son bras épargné, il s'efforça de libérer les jeunes filles des gravats, luttant contre le temps et contre lui-même. Le monde qui l'entourait lui semblait si flou et incertain qu'il était incapable de reconnaître ces apprenties, qu'il avait pourtant déjà dû croiser plusieurs fois... Le regard lointain, fixé sur son objectif, Arjun articula difficilement :

"Je... Je ne vous laisserais pas... tomber."

Toutes ses pensées le ramenaient inexorablement vers Karl. Son coeur battait à vive allure, la panique menaçant finalement de le gagner. S'il cédait... Si cela arrivait... Le pire serait à craindre...

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Les événements s'enchaînèrent ensuite si rapidement qu'elle manqua de perdre son cœur deux ou trois fois. Le garçon lui répondit qu'il n'avait pas besoin d'aide alors elle se contenta de mourir d'effroi devant la main tressautant encore d'un soupçon de vie. Elle ne savait pas quoi faire. Si elle bougeait les pierres elle risquait de lui faire d'autant plus mal ! Mais un garçon qu'elle ne connaissait pas s'approcha de lui et agrippa sa main - il avait certainement un pouvoir de guérison, ou quelque chose dans le genre. Peut-être pouvait-il enlever la douleur ? Elle n'en savait rien. Elle déblaya le plus lentement du monde les pierres autour de la main. Pour finir par apercevoir un bout de visage. Qu'elle connaissait très bien. « - C'est Karl ! s'exclama-t-elle, elle ne savait pas vraiment pour qui. » Peut-être plus pour elle-même que les autres d'ailleurs.  « Il faut sortir le plus de gens qu'il y a sous les décombres le plus vite possible et partir d'ici avant que le plafond ne s'écroule ! » C'est le garçon a la jambe blessé qui criait. Raven attrapa la main d'Angus pour le stopper en plein effort, et lui répéta les mêmes choses mais pour qu'il puisse lire sur ses lèvres. « Aide les gens à sortir de la pièce, tu n'entendras pas si le plafond s'effondre. » Elle le regarda droit dans les yeux, le forçant presque du regard à le faire sortir. « - Il va s'en sortir ? demanda-t-elle au garçon aux mains d'argent qui essayait de soigner Karl. Elle continua de retirer quelques pierres, complètement abattue - il avait morflé.

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Angus est toujours en train de l’aider à déblayer Karl quand Raven lui attrape la main. Il a du mal à comprendre jusqu’à ce qu’il la regarde, jusqu’à qu’il voit ses lèvres bouger et qu’il comprenne qu’elle essaye de lui dire quelque chose.  

— Aide les gens à sortir de la pièce, tu n’entendras pas si le plafond s’effondre.

Elle le regarde droit dans les yeux. Il est horrifié. Il ne veut pas abandonner Karl, ni même Raven, ni même le peu de personne qu’il connaît et qui sont peut-être coincées dans ce bâtiment. Il serre sa main fort avec la sienne. Ca lui fait de la peine, parce qu’au fond de lui, il sait qu’elle a raison, et même s’il devait se passer quoi que ce soit, Angus n’est pas certain de pouvoir faire quelque chose, de sauver qui que ce soit. Ils sont peut-être des mutants, mais ils ne sont pas des héros. Ils ne feront pas de miracles.

— Fais attention à toi. J’ai pas envie de te ramasser à la petite cuillère.

Angus n'est pas forcément démonstratif quand il s'agit de montrer ce qu'il ressent pour les personnes qui lui sont chères, mais c'est sa manière de dire à Raven qu'il tient à elle. Son regard se fait déterminé : s’il se passe quoi que ce soit dans ce foutu bâtiment, Angus n’hésitera pas à retourner dans cet enfer pour aller chercher ceux à qui il tient. Réticent, il lâche la main de Raven presque doigt par doigt, fait quelques pas en arrière en la fixant toujours.

Puis il lui tourne le dos, s’approche de Magnus pour attraper son bras et le passer autour de ses épaules pour qu’il puisse se lever. Il l’évacue. Magnus peut se plaindre et râler, Angus n’entend rien. Dans tous les cas, il est blessé et il ne peut pas faire grand-chose pour sauver sa peau si jamais il le faut. Lentement mais sûrement, ils quittent tous les deux le bâtiment et descendent les dix étages du Centre en passant par les escaliers : hors de question de prendre l’ascenseur dans ces conditions, évidemment.

Ça prend le temps qu’il faut, mais ils finissent par atteindre le hall du bâtiment et apercevoir Nathaniel à l’extérieur qui met les blessés en sécurité. Et puis quelque chose le frappe soudainement alors qu’il pose Magnus sur le sol avec les autres blessés. Aussitôt, il se dirige vers Nathaniel et se poste pile devant lui. D’une voix un peu tremblante, de légers accents de surdité, il demande :

— Est-ce que tu as vu Aélan ?

Il a l’air paniqué, cherche une réponse sur les lèvres du tatoué.

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Angus serra fort sa main mais elle préféra ne pas penser aux conséquences. Elle lui rendit son étreinte, et hocha la tête quand il lui demanda de faire attention à elle. Elle ne put s’empêcher de sourire à sa blague, comme d’habitude. « Tu changeras jamais hein, qu’elle souffla, alors qu’il partait à reculons pour lâcher sa main. » Au-dessus d’elle, un pan de sol continue de menacer de s’écrouler, lui rappelant combien sa décision était cartésienne. Il attrapa Magnus et se retira. Le cri de Karl lui rappela que la situation continuait d’avancer de l’autre côté. Accroupie à côté de lui et elle l’entendit le remercier. « Gardez vos mots, m’sieur. Vous allez en avoir besoin plus tard. » Raven n’était pas certaine d’avoir la force de l’aider à se lever. Il devait faire deux fois son poids et elle n’avait aucune force. « M’sieur Stevens, on va avoir besoin de vous ailleurs, avec votre aptitude. » Elle se glissa sous son épaule, sentant tout son corps s’arquer sous le poids de l’homme : mon dieu, les disques durs, mon dieu. Il fallait les protéger ! Coûte que coûte ! Les fruits de recherches qui avaient impliqué des dizaines de personnes, de cobayes. Elles ne pouvaient pas se trouver détruite. Et le professeur ne pouvait pas s’évanouir auquel cas, elle ne pourrait plus rien faire pour lui. « M’sieur Malher. J’ai pas la force pour vous traîner jusque là-bas. Mais je peux prendre le disque dur si vous voulez. Et aller chercher quelqu’un qui sera en état de vous aider. Les pompiers ne vont pas tarder à arriver. Juste… ne vous appuyez surtout pas sur votre jambe, même si vous n’avez plus mal. »