Event de noël - sujet commun

Shiloh, exceptionnellement, avait été exemptée de son travail au dispensaire pour pouvoir venir au bal de Noël. Pour l’occasion d’ailleurs, elle s’était mise sur son trente-et-un, bien que toujours très simple. Il s’agit d’une longue robe verte sapin, assez cintrée en haut puis très ample en dessous de la taille, avec des volants. La jeune femme n’aime pas trop les robes trop serrées qui la mettent mal à l’aise au possible. Elle serait capable de passer sa soirée à tirer sur sa robe (même si elle est longue). En ce qui concerne ces cheveux, elle a décidé de les laisser détacher, bien qu’elle les aie un peu ondulé. Les seules coiffures qu’elle est capable de réaliser, ce sont les tresses, les queues de cheval ou les chignons : des coiffures pratiques pour le poste qu’elle occupe, mais d’ailleurs pas toujours très réussies, ni très flatteuses. Pour le maquillage, c’est resté très simple aussi : un peu de mascara, du foncé au coin externe des yeux puis un peu de baume à lèvre coloré l’ont rendue présentable à son goût.

La jeune kosovare s’est directement dirigée vers le comptoir, pour manger des petits fours et boire une coupe de champagne. Arrivée un peu tôt, il n’y a personne qu’elle ne connaisse vraiment, que des visages qu’elle aperçoit tous les jours mais à qui elle n’a jamais vraiment pris le temps d’adresser la parole. Elle vient alors s’immiscer entre Prisca et Caleb pour attraper un canapé avec une tranche de saumon fumé et un peu de fromage. La rousse connaît vaguement les deux employés mais ne souhaite pas réellement s’attarder, au vu de l’expression faciale de Caleb plutôt effrayante. Elle s’excuse alors platement puis tend son bras au milieu tout en leur adressant un large sourire pour pouvoir prendre congé le plus rapidement possible.

@Prisca headey & @Caleb Barlowe

Prisca tentait de porter son attention sur les groupes de jeunes mutants qu'elle connaissait pour être connus comme perturbateur de soirée, ou à toujours vouloir jouer les plus malins. L'avantage de faire partie depuis maintenant un petit paquet d'années du Centre et des employés, c'était qu'elle apprenait souvent la plupart des potins qui se déroulaient au Centre - et ceux des apprentis n'y échappaient pas. Il y en avait un autre qui n'était pas inconnu aux potins et qui s'avançait vers elle, tout sourire. Prisca ne put s'empêcher de sourire à son tour, levant les yeux au ciel lorsque Caleb vint se joindre à elle. « Alors Miss Headey... C'est encore Headey n'est-ce pas? Puisque je n'ai toujours pas reçu de faire-part... » « Qu'est-ce qui te fait dire que tu en recevrais un ? » Levant un regard malicieux vers le jeune homme, le sourire de Prisca s'agrandit. Elle le taquinait bien sûr. Caleb faisait partie des mûrs ici, au Centre, il faisait partie de la génération mutante de Prisca. Ils étaient tous arrivés dans les mêmes périodes et se connaissaient tous depuis qu'ils étaient adolescents. Ils avaient grandi ensemble. « Et oui, c'est toujours Headey pour le moment. Stevens... Ce sera pour un jour, mais c'est pas encore arrivé. » Elle n'en dit pas plus, puisque la raison pour laquelle elle ne s'appelait pas Stevens était entièrement due à elle seule et elle ne voulait pas en parler à Caleb - et ne pouvait surtout pas en parler. « Et toi alors ? Pas de dame Barlowe ce soir ? » C'était donnant-donnant. Prisca pensait avoir d'ailleurs une réponse rapide lorsqu'une petite main vint s'immiscer entre Caleb et elle, appartenant en regardant de plus près, ne lui était pas si inconnue que ça. « Shiloh, salut ! » La jeune rousse était, à l'instar de Caleb et d'elle-même, employée au sein du Centre - et qui plus est, pas beaucoup plus jeune que la jeune femme. Elle ne savait même pas si elle la connaissait réellement, n'ayant jamais échangé de réelles discutions, mais Prisca avait une très bonne mémoire des personnes. « Tu veux te joindre à nous ? Caleb allait nous raconter quelque-chose de bien intéressant. » Ajouta t-elle avant de se tourner de nouveau vers le jeune homme.

Made by Neon Demon

Spoiler:

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Angus n’est pas bien à l’aise dans son costard. Il se demande quand c’est qu’il a porté ce costard pour la dernière fois. Dans un soupir, il décide de changer de thème de pensées, car la perspective n’est pas très positive. Mais s’il faut être franc, c’est toute la situation qui le met mal à l’aise. Le jeune homme va beaucoup mieux que ces derniers mois. Il a fini par accepter la séparation et puis il s’est bien adapté à son nouveau train de vie. Au final, il est plutôt satisfait du chemin qu’il a fait jusque-là.

Le jeune homme entre dans la salle du bal puis voit un grand attroupement d’employés près des buffets. Il y reconnait notamment Garett, l’ami de sa sœur, Caleb, son professeur, puis les autres ne sont que des collègues avec qui il n’a vraiment l’occasion de faire connaissance. Angus attrape une tartine qu’il enfourne tout rond avant de rejoindre le groupe, un peu gauche. En effet, Angus est le plus jeune d’entre tous et qui plus est, il n’est pas encore un employé à part entière puisqu’il est encore en formation. En tout cas, il est espéré que son air un peu perdu n’encouragera pas ses collègues à aborder les sujets qui fâchent. Il salue tout le monde d’un signe de la main.

D’ailleurs, s’il était là, c’était grâce à Caleb. Sans parler du fait qu’au début il n’avait pas eu très envie de venir (Angus avait beau s’être remis, il lui fallait un peu plus de temps pour ça), c’était surtout parce qu’étant sourd, il avait toujours beaucoup de mal à se sentir à sa place. D’ailleurs, il y a toujours un moment où il faut danser et à cause de sa surdité, qui ne lui permet pas réellement de saisir le concept de rythme, il est très mauvais danseur : il faut toujours qu’il marche sur le pied de sa partenaire, ou selon la longueur de la robe, s’entraver dedans. Mais ce n’est même pas le plus compliqué : c’est qu’il faut se joindre aux groupes et c’est extrêmement difficile pour lui de saisir toute la conversation et les enjeux qui s’en découlent ; rire quand tout le monde rit est très compliqué.

Ceci dit, Caleb l’a tellement bassiné que le néo-zélandais a fini par céder, pour lui faire plaisir, pour une fois.

Les soirées de Noël organisées par le Centre étaient une véritable institution, si bien qu'après quelques années passées au Centre, on se sentait rapidement obligé de passer au moins faire un tour et se montrer un peu. Au-delà du fait de simplement honorer les efforts de l'organisation et de la  perspective alléchante de savourer les petits fours des plus grands traiteurs américains en sirotant du champagne hors de prix, le tout autour d’un sapin de Noël gigantesque, c’était également l’occasion de passer une soirée tous (élèves et employés) réunis. Bien que j’avais toujours particulièrement aimé ses soirées (où j'avais autrefois pu faire les 400 coups aux côtés de Sam), cette année-là, c’était uniquement mon engagement professionnel qui m'avait poussé à enfiler un costume (qu'est-ce que c’était inconfortable ces machins-là !) et à trainer ma carcasse auprès du sapin. En arrivant, je balayais la salle du regard à la recherche d'un visage familier et rapidement mes yeux étaient attirés par la chevelure blonde de Caleb que j’aurai pu reconnaitre entre mille. Ce dernier était d’ailleurs en pleine conversation avec Shiloh, que je connaissais puisqu'elle faisait partie des agents spéciaux. En m’approchant un peu plus, je remarquais finalement la présence de Roxann dont la beauté me subjugua sur le coup. Déterminé je m'approchais rapidement du petit groupe qui s’était formé et qu'un apprenti mutant nommé Garett ne tardait pas à rejoindre. « Salut la compagnie ! » lançais-je à la cantonade. Mais je remarquais alors Prisca que le petit groupe me dissimulait jusqu'ici et mon sourire se figeait un instant, comme suspendu dans le temps. C’était exactement la raison qui m'avait poussé à ne pas vouloir venir ici, la côtoyer entouré de monde, à devoir faire semblant tout en ne lui adressant pas réellement la parole par égard pour mon frère et son futur mari. Remarquant finalement que le petit groupe semblait s’inquiéter savoir ce qu'il se passait, je de tournais la conversation vers un sujet plus anodin : « Bah alors Barlowe, je savais pas que c’était toi que le Centre avait engagé pour faire le Père Noël ! » glissais-je, tentant de faire un peu d'humour.

— Shiloh, salut ! Tu veux te joindre à nous ? Caleb allait nous raconter quelque-chose de bien intéressant, ajoute-t-elle en se tournant vers son aîné.
— Eh bien, puisque tu me le proposes gentiment, pourquoi pas, rétorque-t-elle vivement avec un grand sourire censé caché le malaise qu’elle essayait de dissimuler tant bien que mal.

Elle ne sait pas si c’était juste un air bourru que ledit Caleb avait « naturellement » ou s’il était réellement grognon. Dans tous les cas, cela semble rendre la jeune femme plutôt anxieuse, elle espère simplement qu’il s’agisse de la première option. La rousse fixe le barbu longuement, guettant sa réaction. Craignant d’un coup d’être surprise (si ce n’est déjà pas le cas), elle attrape un nouveau canapé pour se donner contenance qu’elle enfourne aussitôt dans sa bouche. Quelques minutes s’écoulent ainsi, se sentant tout à coup coincée entre Caleb et Prisca, qu’elle ne connaît pas tant que ça, finalement. Elle voit Roxann arriver de loin. Ô miracle, sauve-la !

— Bonsoir tout le monde !
— Roxann !

Elle la reçoit avec un énorme sourire, visiblement soulagée de voir une autre personne se mêler à leur groupe. Elle jette un œil par-dessus son épaule alors que Caleb réprimande vivement un étudiant. Si Shiloh était une élève, elle aurait probablement déguerpi en quatrième vitesse aussi. En ce qui concerne Shiloh, elle n’a pas vraiment envie de faire la police : elle le fait déjà bien assez souvent lorsqu’elle travaille au dispensaire, et qui plus est, on ne lui a pas spécifiquement demandé de le faire, quitte à passer pour une employée laxiste et qui ne fait pas bien son travail : ils sont bien réunis pour s’amuser de toute façon ? La rouquine n’a pas spécialement envie de se prendre la tête, en résumé.

Garett ne tarde pas à les rejoindre non plus, à qui elle adresse un salut de la main, associé à la parole. En tout cas, la bonne humeur de Shiloh ne s’est pas envolée, et il en faudrait vraiment beaucoup pour ruiner son humeur. Déjà qu’elle est naturellement enthousiaste, il faudrait vraiment le faire exprès pour la mettre en colère (ou la faire pleurer, d’ailleurs). En même temps que Garett est arrivé un autre jeune homme, visiblement fort peu à sa place dans le groupe. Elle lui adresse un sourire sympathique, comme à chacune des personnes présentes ici.

— Bon les pots de colle, fait Caleb soudainement, tirant Shiloh de ses rêveries. Venez avec moi, j’ai quelqu’un à vous présenter.

La kosovare a une moue boudeuse à la mention du pot de colle. Surtout qu’il lui faut un moment avant de comprendre que dans le lot, le blond s’adresse aussi à elle. Cette dernière vient alors marcher à hauteur du professeur, silencieusement mais avec un petit sourire en coin.

Voilà des années que Prisca et moi avions appris à apprivoiser le sentiment de culpabilité qui s’était immiscé dans notre relation depuis cette fameuse nuit. Pourtant notre seconde et dernière incartade en date, qui affirmait un peu plus notre trahison envers Aaron, avait totalement redistribué les cartes, nous poussant même à arrêter de nous adresser la parole. C’était une véritable épreuve, car en dehors de l’attirance non-négligeable que j’avais pour ma belle-sœur, c’était avant tout ma meilleure amie, ma confidente depuis des années et la perdre était une épreuve difficile, d’autant plus que je ne pouvais en parler avec personne. Voilà donc plusieurs semaines que je fuyais la belle brune, mon frère et mon meilleur ami Sam dans l’espoir de m’éclaircir les idées. Et alors que je m’étais écarté de ceux dont j’étais le plus proche, je m’étais rapproché de Roxann. Roxann dont la tenue sublime n’avait pas manqué de me sauter aux yeux, à peine arrivé dans la pièce, à tel point que je m’étais précipité vers le groupe sans prendre la peine de remarquer que Prisca s’y trouvait elle aussi. Moment de gêne, où je me retrouvais pris entre deux femmes sans vraiment le vouloir et sans pouvoir l’exprimer. J’avais alors opté pour la stratégie d’évitement, basée sur l’humour, une technique que je menais à merveille depuis des années et Caleb en faisait les frais alors que je me moquais de son bonnet de Père Noël. « On m'a dit de tourner pour le rôle d'ailleurs. » bougonnait-il en plaçant le bonnet sur la tête d’un de ses apprentis et je ne pouvais m’empêcher de rire un peu. Je semblais d’ailleurs le seul enclin à rire, poussé par une nervosité que je tentais de dissimuler, tandis que tout le monde semblait ressentir une certaine tension dont j’étais la cause sans aucun doute. Ce fut une nouvelle fois Caleb qui intervenait pour briser le petit silence qui s’était installé au sein du groupe : « Bon les pots de colle, venez avec moi, j’ai quelqu’un à vous présenter. » Je restais un peu con sur le coup, pas vraiment préparé à me retrouver seul face à Roxann et Prisca mais rapidement je me rendais compte que Caleb ainsi que ses élèves quittaient le groupe pour se diriger droit vers Isis Jenkins, une amnésiste, un peu plus loin. La gêne atteignait alors son paroxysme et pour tenter de faire bonne figure je me tournais vers Roxann et Prisca : « Vous êtes arrivées il y a longtemps ? » Parfois, je me maudissais vraiment d’avoir les réflexes d’un adolescent pré-pubère. J’attrapais à la volée une coupe de champagne qu’un serveur transportait sur un plateau argenté et je la portais aussitôt à mes lèvres. Vivement que la soirée se termine, songeais-je. Et alors que je commençais à prévoir une échappatoire à tout ceci, une voix familière nous interpellait : « Bonsoir à toute l’équipe ! » Soan venait de s’incruster au milieu de notre petit trio et à cet instant précis, il me semblait n’avoir jamais été aussi heureux de la croiser. « Je vois que les meilleurs sont réunis pour cette charmante célébration du partage et de fraternité. » déclarait-elle avec son mordant habituel, qui ne manquait pas de pouffer de rire, tel l’adolescent que je semblais être redevenu ce soir. « Est-ce que monsieur Stevens me ferait l'honneur d'une danse ? » demandait-elle aussitôt et je me devais de refreiner une envie soudaine de l’embrasser tant elle me sortait d’une sale situation. Elle ne me laissait de toute façon pas le temps de répondre, attrapant ma main pour me tirer sur la piste de danse. « Merci, cette conversation était… un désastre » lui avouais-je alors en passant un bras dans le creux de ses reins pour l’entraîner dans un petit slow sur une chanson de Noël. Je me demandais si elle se doutait seulement de quel merdier elle venait de me sortir, je la soupçonnais parfois de se douter de quelque chose concernant ma relation avec Prisca, même si j’avais bien trop peur de la réponse pour lui poser clairement la question. « En tous les cas, nos petits entraînements du matin semblent porter leurs fruits, tu es sublime ce soir Blake » lui dis-je alors avec un petit sourire en coin, bien décidé à profiter des quelques minutes de répit que la belle m’offrait gracieusement.

Spoiler:

Devant son miroir, Niallàn soupira. Depuis qu'allania étit partie, il fallait avouer qu'il n'avait plus trop le coeur à la fête, ce qui ce comprenait aisément. Cependant, il avait des responsabilités. Non seulement il avait été engagé d'office pour faire les rabas-joie et empêcher les jeunes de se bourrer un peu trop, mais il avait surtout une image à garder, celle d'un homme joyeux et calme toujours prêt à plaisanter et écouter les autres. Une apparence qu'il se devait de maintenir pour tout ceux dont il avait la charge, mais surtout pour Elyana puisqu'il ne supportait pas de la voir déprimée. Alors il gardait le sourire, un sourire très difficile à garder, surtout dans les jours comme celui-ci où la plupart des gens retrouvaient leur famille pour passer un moment de bonheur pur. Il tira une dernière fois sur sa cravate, remis droit le trench coat beige qu'il portait et le bonnet de noël sur sa tête, et se dirigea vers la salle de réception.

Comme il s'y attendait, la salle était bondée, remplie de jeunes pressés de s'amuser. Il remarqua sans peine quelque uns d'entre eux essayer de prendre une coupe en douce, mais rien qu'un regard les fit reculer. Parfois, être l'un des plus vieux avait du bon, surtout lorsqu'il s'agissait de gagner le respect des autres. Toutefois, ceux qui le fréquentaient au quotidien savaient que ce n'était qu'une façade et, qu'en réalité, c'était un bisounours.

Durant quelques secondes, il eut l'horrible sensation que tous les regards étaient fixés sur lui, planté à l'entrée de la salle. A son grand soulagement il aperçut quelques uns de ses collègues, dont Jesse qui semblait en fâcheuse posture, coincée entre Prisca et Roxanne, qu'il ne connaissait pas très bien d'ailleurs. Il envisagea d'aller le secourir mais vit Soan Black le faire à sa place. Il se contenta donc de secouer la tête en souriant légèrement, puis se dirigea vers les deux femme, pouvant sentir l'électricité entre elles. Après tout, l'ambiance était à la fête et, même si lui ne la ressentait pas, il souhaitait que chacun puisse profiter de ces instants de répis.

- Alors, mesdemoiselles, comment se passe votre soirée?

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Lorsque Niallàn s'immisça dans la conversation, il sentit très nettement le soulagement de Roxanne, et il fut content de voir que son intervention n'avait pas été vaine.

- Bonsoir bonsoir ! Ca va, c'est plutôt tranquille pour l'instant. Mais ce n'est que le début, attends un peu de voir ce que ça va donner quand j'aurai descendu plusieurs coupes.

Lorsqu'elle s'intéressa au buffet pour y poser sa coupe désormais vide et l'échanger contre un petit four, il eut un sourire indulgent vers un des mutants qui, en tentant de subtiliser l'une des fameuses coupes, s'était fait réprimandé par l'un des éducateurs qui surveillaient la salle. Il comprenait parfaitement leur envie de s'amuser, mais il ne pouvait qu'agréer au fait que les plus jeunes ne devraient pas avoir accès à l'alcool. Après tout, la plupart d'entre eux étaient ici pour apprendre à maîtriser leur don et, une perte de contrôle dans une pièce aussi remplie, cela pouvait définitivement être un sacré problème.

La soirée battait son plein et chacun s'amusait, les éclats de rire émaillant la salle. Un objet inconnu tomba. Une sorte de fumée sortit dudit objet et Niallàn se tourna vers Prisca, les sourcils froncés. Il avait participé à l'organisation, mais il n'avait pas l'impression de se souvenir de ce détail là.

- Prisca, tu étais au courant de cette animation ?

Un léger cri retentit alors, stoppant les exclamations de joie. Autour de l'objet, les mutants commençaient à se tordre de douleurs. Après un instant de flottement, tous cherchèrent à s'éloigner du centre de la salle. C'est alors que l'enfer se déchaîna.

A chacune des entrées, et donc sortie potentielle de la salle, des hommes en uniforme quasi militaire envahirent l'espace et se placèrent devant. Une arme à la main, Niallàn ne mit pas longtemps à comprendre que ces hommes étaient loin d'être pacifistes.

- Il faut ouvrir un passage !

Niallàn était tout à fait d'accord avec elle. Leur priorité, c'était la sécurité des mutants. L'un d'eux s'effondra au sol, manifestement touché par une fléchette, tandis qu'un autre, Garett il lui semblait, se rassurer en prenant son pouls. Le pire était encore à venir.

Du coin de l'oeil, il vit une énième fléchette atteindre l'un des éducateurs. Bizarrement, il ne s'évanouit pas, mais la plus grande crainte de Niallàn s'avéra concrète. Il perdait le contrôle de son don ! Une fois de plus, il s'adressa à sa collègue.

- Il faut qu'on trouve Angus ! Il ne faut surtout pas qu'il soit touché, il est le seul à pouvoir annulé efficacement les dons les plus dangereux !
- Attention !

Le cri d'alerte retentit. Niallàn tourna vivement la tête vers la source, et il s'aperçu que c'était Garett. I fut soulagé de trouver Angus a ses côtés, mais ce soulagement fut de courte durée, surtout lorsqu'il vit un uniforme s'approcher de celui-ci sournoisement.

Niallàn avait deux solutions. Continuer à faire profil bas, pour éviter de rendre une fléchette et perdre le contrôle de son don, ou se démarquer et éviter que celui qui était sûrement l'un des seuls à pouvoir faire pencher la balance en faveur des mutants ne soit touché à son tour. Il ne mit pas longtemps à faire son choix. Après tout, s'il perdait le contrôle de son don, il ne risquait pas grand chose à part de voir ses tatouages tomber au sol, alors qu'Angus...

Se penchant, il se concentra et matérialisa le revolver de sa cheville. Avec une main sûre, due à l'entraînement qu'il s'infigeait continuellement afin de s'avoir s'en servir, il visa et tira. Dans l'épaule. La femme s'effondra. Il ne l'avait pas tuée, mais il n'était pas un tueur. Et il espérait que la situation ne le mènerait pas à des choses aussi extrêmes.

Le bruit sourd de la balle attira l'attention de tous. Il n'était pas sûr que tous les mutants soient au courant de son don, ais les simili soldats étaient maintenant concentré sur celui qui venait de tirer 'un des des leurs. Malgré toute son agilité, il ne put éviter la volée de fléchette venant dans sa direction. L'une d'elle perça sa peau.

Une sensation de somnolence s'empara de lui et il tituba, luttant pour rester conscient. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit effectivement que son revolver avait disparut, et qu'il était retourné à l'état d'encre. Même en se concentrant, il n'arrivait pas à les matérialiser une nouvelle fois. Et bien, il allait devoir utiliser la force brute, qu'il employa en assomant d'un crochet propre le milicien le plus proche.

Spoiler:

Le jeune homme commence à se sentir un peu seul dans la mesure où il a beaucoup de mal à suivre la conversation. Puis il lit sur les lèvres de Caleb qui dit :

— Bon les pots de colle, venez avec moi, j’ai quelqu’un à vous présenter.

Dans un soupir, Angus suit son professeur. Il ne lui a encore rien dit. Un peu plus tard, le néo-zélandais lâche un nouveau soupir quand il s’aperçoit que Caleb se dirige droit vers Isis. Il déclare :

— Si c’est pour nous présenter Isis ça sera sans…

Il hausse un sourcil face aux regards surpris de ses camarades puis s’abaisse un peu les mains sur la tête quand il sent le sol trembler sous ses pieds. Réaction un peu tardive puisque si le sol tremble, c’est que l’objet a déjà trouvé sa cible. Rapidement, il voit des mutants tomber au sol tandis que d’autres perdent le contrôle de leur don. Le jeune homme reste confus un long moment, posant son regard sur les têtes qu’il connaît, une à une.

— Attention ! lit-il sur les lèvres de Garett.

Il n’a pas le temps d’y réagir, mais heureusement, Niallàn est plus réactif que lui (ce qui en étant sourd, n’était pas bien difficile). Maintenant que son aîné s'était sacrifié pour lui, autant le remercier en se montrant utile. D'ailleurs, il aurait tout le temps de le remercier, mais plus tard. Angus semble s’animer à nouveau et court vers un mutant qui a perdu le contrôle de son don, menaçant la vie d’autres mutants. Ce n’est pas sans difficulté qu’il s’en approche jusqu’à qu’il soit dans son champ d’action. Il espère juste que Caleb ne sera pas touché par une fléchette, car si c’est le cas, cela pourrait avoir des conséquences dramatiques, tout comme ce serait le cas pour les autres mutants dangereux.
Le jeune homme ne sait pas s’il serait capable d’annuler autant de don à la fois, surtout que son champ d’action se limite à quelques mètres autour de lui. Mais il arrêtera autant de dons qu’il le faudra, même si cela doit lui valoir un petit séjour à l’hôpital. Il préfère cela plutôt que d’assister sans rien faire à la mort de plusieurs mutants. Il retire la fléchette dans le cou du mutant, pensant que cela arrêterait la propagation du produit dans leur sang, sans pour autant espérer en annuler les effets. Et il tient toujours ce même mutant par le bras, histoire d’être sûr que son don ne se déchaîne pas à nouveau.

Angus peut difficilement se déplacer sans prendre le risque que l’autre perde à nouveau le contrôle de son don. Il faut absolument qu’il trouve une solution pour arrêter ces mutants. Il a alors une illumination et appelle Garett depuis l’autre bout de la salle. Une fois qu’il est près de lui, il lui dit :  

— Garett, est-ce que tu peux trouver de quoi les faire dormir pendant quelques heures ?

C’est la meilleure solution qu’il a trouvée. S’ils sont inconscients, ils ne devraient pas pouvoir utiliser leurs dons, ce qui lui permettrait de faire des économies sur le sien. Il faut maintenant qu’il trouve une solution pour rejoindre les autres mutants incontrôlables sans qu’ils aient le temps de blesser ceux qu’il trouve et continuant à annuler le don de ce qu’il a déjà trouvé. Il se tourne alors à contrecœur vers Isis, qui est près de lui :

— Si tu as une idée pour une annulation de dons à grande échelle, je ne dis pas non.

Spoiler:

C’était régulièrement quand ils se retrouvaient dans la même pièce ou dans la même conversation - comme aujourd’hui - que Caleb et Prisca s’envoyaient des pics. Ils avaient pris cette habitude de taquiner l’autre, prenant l’un comme l’autre bien les plaisanteries. Ca permettait souvent de détendre l’atmosphère comme c’était le cas, la plupart des personnes venant à peine d’arriver et n’ayant pas encore l’esprit embué par l’alcool et la fête. « Non pas de dame Barlowe. Je vois même pas de qui tu parles. » Un sourire avait commencé à apparaître sur le visage de Prisca, qui semblait lancée pour continuer de taquiner Caleb lorsqu’une magnifique jeune femme blonde arriva - ce qui fixa le sourire de Prisca en un demi-sourire niais et à peine poli. « Bonsoir, tout le monde ! Alors dites-moi, qu'est-ce que j'ai manqué ? Il n'y a pas encore eu de pieds écrasés, de verres cassés ni de pouvoirs devenus incontrôlables ? » « Bonsoir Roxann, rien de folichon en perspective, si ce n'est ces petits abrutis qui tentent de se la coller. Repose ça tout de suite toi! » La jeune femme remercia intérieurement Caleb d’avoir répondu à Roxann aussi rapidement et d’avoir, sans réellement s’en rendre compte, détourné l’attention vers d’autres personnes. Car n’importe qui serait en train de regarder de plus près cette scène aurait vu qu’un malaise était présent. Même s’il faisait un peu homme des cavernes quand il s’y mettait, il prenait très régulièrement son rôle de chaperon à coeur - et aux moins, les jeunes qui se faisaient prendre la main dans le sac par lui n’étaient pas prêts de recommencer leurs tentatives. Un jeune homme, non même deux jeunes hommes finirent par les rejoindre, comme si leur groupe était la seule partie de la salle de bal qui semblait attractive. Le blond des deux s’adressa à Caleb. « Vous êtes bien entouré ce soir. » Prisca dut se retenir de ne pas s’étouffer avec son champagne - ce petit était donc si fou que ça pour s’adresser à Caleb de la sorte ? Sa réplique ne se fit d’ailleurs pas attendre. « La ferme la torche humaine, c'est pas le soir pour tes plaisanteries vaseuses. » La jeune femme fit alors les gros yeux à Caleb, l’homme de cro-magnon étant apparemment de nouveau de sortie. Elle s’apprêtait d’ailleurs à lui en toucher deux mots - parce-que son côté un peu maman poule sur les bords, elle ne pouvait pas s’en débarrasser, quand une voix la coupa net dans son élan. « Salut la compagnie ! » La façon dont venait de s’adresser Jesse eut le don de lui briser instantanément le coeur. Rien que d’étendre sa voix si enjouée lui réduisant le palpitant en miettes, à dire vrai. Car il n’y avait que deux possibilité pour que Jesse soit autant enjoué: il ne l'avait pas vu, étant plus en retrait par rapport à la grande porte d’entrée au sein du groupe et par conséquent non visible lors d’une arrivée inopinée - et étant surtout plus petite que la moyenne de la population -, ou alors il s’était déjà remis de leur rupture - si on pouvait appeler ça une rupture. Prisca eut alors l’impression que les secondes commencèrent à s’écouler plus lentement et qu’une silence s'imposa au sein du groupe. Elle aurait voulu détourner le regard, mais il lui semblait que c’était impossible, alors elle restait là comme une idiote à sentir son coeur se briser. Le jeune homme finit d’ailleurs par s’apercevoir qu’elle était là, et il sembla se figer dans le temps à son tour. Donc c’était l’option numéro une, il ne l’avait pas vu jusque là. Rien qu’à voir la façon dont il se figeait, Prisca savait que s’il l’avait aperçu bien plus tôt, il ne serait jamais venu à sa rencontre. « Bah alors Barlowe, je savais pas que c’était toi que le Centre avait engagé pour faire le Père Noël ! » Ce fut donc vers l’humour et vers Caleb qu’il décida de se tourner pour fuir - Prisca en profita pour boire une longue gorgée de sa coupe de champagne et pour se détourner du regard de Jesse. C’était exactement ce genre de situations là qu’elle voulait absolument éviter en venant ici. « On m'a dit de tourner pour le rôle d’ailleurs. » Jesse ne se força même pas pour rire à la blague débile de Caleb et ce dernier finit par foutre le camp avec ses deux acolytes - qui ressemblaient plus à des gardes du corps à la façon dont ils se déplaçaient dès que Caleb en faisant de même. Regardant les trois mousquetaires se retirer du cercle, Prisca se rendit compte de quelque-chose de très - très trop - gênant: elle venait de se faire coincer en sandwich entre Roxann et Jesse, sans aucun échappatoire. Sa coupe de champagne n’eut d’ailleurs, dans les secondes suivantes, aucun autre échappatoire que sa gorge. « Vous êtes arrivées il y a longtemps ? » Tu te fous de ma gueule ? C’était exactement ce que voulait transmettre comme message le regard de Prisca lorsqu’elle le dirigea vers Jesse. « Bonsoir à toute l'équipe! Je vois que les meilleurs sont réunis pour cette charmante célébration du partage et de fraternité. » Et alors ce fut comme si les trois personnes déjà présentes durent retenir leur soupire de soulagement en voyant Soan s’incruster dans leur petit groupe. Au moins une personne neutre dans tout ce bordel - parce-que même quand Caleb était là, Prisca avait l’impression qu’il était louche dans l’histoire alors qu’elle ne la concernait en rien. La jeune femme se tourna d’ailleurs directement vers Jesse. « Est-ce que monsieur Stevens me ferait l'honneur d'une danse ? » Et avant que Prisca ait le temps de savoir si ça la soulageait de voir Jesse partir avec Soan ou si ça la rendait jalouse qu’il ne danse pas avec elle, les deux jeunes gens étaient partis. Prisca ne les lâcha d’ailleurs du regard que lorsqu’elle entendit la voix de Roxann - qui la fit presque sursauter. « Ça réchauffe toujours autant le cœur, cette petite fête, même si on est loin de notre famille. Tu sais qui s'est occupé de la déco ? L'équipe s'est surpassée, cette année. » Prisca avait presque oublié qu’elle était là. Ravalant sa mauvais foi, elle se tourna légèrement vers la jeune femme et lui fit un sourire poli. « Je sais que les équipes d’entretien ont tenté de se répartir au mieux le travail, demandant parfois un coup de mains aux autres domaines - on a fait une bonne partie du sapin avec les autres de l’équipe législative -, mais c’est vrai qu’ils n’avaient pas encore fait aussi beau que cette année. » Mais à quel moment les deux jeunes femmes en étaient venues à parler décoration ? C’était comme si Roxann, le ventre arrondi, était venue la voir pour savoir si sa chambre commune avec Jesse devait être beige ou jaune pastel. A vomir, et Prisca dut se retenir de pas ressentir de malaise à la pensée de cette scène. Laissant par la suite son regard trainer à travers la salle, Prisca tomba sur celui de Niallan, et lui fit un grand sourire dans l’espoir qu’il capte son désespoir et vienne à sa rencontre - ce qu’il finit par faire, à cause ou non de son sourire-désespoir, Prisca ne savait pas. Mais dans tous les cas, il la tira d’une situation encore très - trop - embarrassante. Elle aurait vraiment du rester chez elle ce soir. « Niallan ! » Beaucoup trop d’enthousiasme dans un seul prénom. « Alors, mesdemoiselles, comment se passe votre soirée? » « Bonsoir bonsoir ! Ca va, c'est plutôt tranquille pour l'instant. Mais ce n'est que le début, attends un peu de voir ce que ça va donner quand j'aurai descendu plusieurs coupes. » Apparemment, Prisca n’était pas la seule des deux jeunes femmes à avoir sauté sur l’occasion d’avoir une diversion. Enfin, au final, après avoir entendu un bruit sourd et avoir commencé à voir de la fumée se repartir de ce fameux OVNI, Prisca finirait par se dire que Niallan n’était pas la meilleure diversion de la soirée. Prisca regardait cet objet, alors que son rythme cardiaque commençait à monter dans les tours - elle n’aimait pas cette sensation qui commençait à s’immiscer en elle. « Prisca, tu étais au courant de cette animation ? » Secouant la tête, ce fut la fréquence respiratoire de Prisca qui commença a s’accélérer. « Qu’est-ce que… » Mise au point sur l’objet, tel un film hollywoodien, gros plan - le cauchemar commença directement lorsque ce cri, hors champ, se fit entendre. Prisca assista alors à un spectacle pour lequel elle aurait préféré ne pas avoir acheté de ticket. Les mutants se trouvant au plus proche de objet commençaient à tomber un par un, comme des mouches, se tordant de douleur. Ses sourcils se froncèrent, ses mains se mirent à trembler alors qu’elle en portait une, horrifiée par la situation. De l’animation commençait à se faire autour d’elle, mais c’était comme si elle était paralysée sur place, ne sentant plus ses jambes, ayant l’impression qu’elles allaient se dérobées à tout moment. Ses oreilles avaient commencé à filtrer les bruits qui pouvaient se faire entendre, ne laissant passer que les cris et les bourdonnements. Il lui sembla entendre vaguement la voix de Roxann dire quelque-chose en direction Niallan et elle-même, mais elle fut incapable de savoir ce qu’avait dit exactement la jeune femme. Elle restait là, à porter un regard horrifié à ce qui se déroulait sous ses yeux. Pourtant, elle avait de l’entrainement pour ce genre de situation: tous les mutants entrant au Centre étaient malheureusement un minimumm entrainé au combat et aux situations d’urgences - et Prisca avait bénéficié d’entrainements particuliers avec son beau-frère, faisant d’elle une personne plus que apte à savoir réagir face au danger. Aujourd’hui cependant, elle n’y arrivait juste pas, elle restait debout là, alors que le chaos semblait se répandre au ralentit autour d’elle. Parce-que la dernière fois qu’il y avait eu un incident de ce genre, elle avait failli y passer. Elle, mais d’autres mutants aussi - et c’était ce qui lui brisait le plus le coeur dans cette histoire. Et alors qu’une histoire similaire semblait se dérouler dans la grande salle de noël, son cerveau semblait lui envoyer que des images négatives pour tous les mutants présents dans la pièce. « Il faut qu'on trouve Angus ! Il ne faut surtout pas qu'il soit touché, il est le seul à pouvoir annulé efficacement les dons les plus dangereux ! » Prisca tourna lentement son regard embué de larmes vers Niallan, entendant cette fois ci le contenu de ses paroles sans en comprendre, malheureusement, le sens. Un cri la fit sursauter par la suite et quelques secondes plus tard, ce fut un coup de feu qui retentit. Bordel, comment est-ce qu’ils en étaient arrivés là ? Contrairement à la grande majorité des mutants, en faisant partie du système juridique, Prisca était au courant de beaucoup d’histoires qui feraient frémir la plupart des jeunes mutants. Et forcément, dans la même lignée, elle en savait plus que la moitié des personnes présentes ici sur la dernière attaque. C’était aussi pour cette raison qu’elle avait doublement peur: elle était presque sure que c’était une récidive. Pendant quelques instants, comprenant qu’elle était maintenant seule, son cerveau sembla se remettre en route et Prisca commença à reculer pour se coller au mur - et ainsi avoir moins de surface vulnérable aux ennemies. Mais elle ne fut pas assez rapide, et rapidement une des flèches qui semblaient filer à toute vitesse depuis le début à travers la salle vint se planter au niveau de sa clavicule gauche, lui coupant le souffle à l’impact. Et merde.

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Spoiler:

La jeune femme reste silencieuse alors qu’ils s’approchent d’Isis. Elle ne la connait pas plus que ça et n’aura visiblement pas l’occasion de faire connaissance avec elle ce soir. Angus les coupe dans leur élan :

— Si c’est pour nous présenter Isis ça sera sans…

Le jeune homme n’a pas l’occasion de finir sa phrase, de surcroit, personne ne semble plus l’écouter. Shiloh écarquille les yeux, interdite face à la situation surréaliste dans laquelle elle se trouve. Des hommes, dans des tenues semblables à celle de l’armée tirent sur les mutants.

Shiloh se dit qu’il faut absolument qu’elle évite de se prendre l’une de ses fléchettes, ce qui serait véritablement dramatique si cela venait à arriver. En regardant autour d’elle, la rouquine voit un agent mettre Caleb en joue non loin d’elle. Il ne lui en faut pas plus pour s’en approcher et lui coller un direct dans la mâchoire qui le déstabilise mais ne le démonte pas.

— Le pot de colle va rester un peu plus longtemps, histoire d’être sûre que tu ne t’en prennes pas une.

La kosovare le gratifie d’un large sourire en coin, puis s’empresse de retirer ses talons aiguilles, peu confortables lors de la pratique d’un sport de combat. Il en était de même pour la robe mais pour des raisons évidentes elle n’allait pas la retirer non plus. Elle ajoute d’un air redoutable tout en fixant ses talons aiguilles :

— Vous croyez qu’on peut leur faire mal ?

Elle réalise alors qu’il va falloir qu’elle fasse attention à ne pas marcher dans les bris de verre. Du moins au maximum. Elle s’approche près des buffets, balance ses chaussures avant de prendre un plateau métallique qu’elle débarrasse de ses petits fours. C’est du gachis, mais l’urgence l’excusera, surtout qu’elle n’oublie pas d’en prendre un avant de courir de nouveau vers le centre de l’action.  Ce plateau lui serait très utile pour arrêter quelques fléchettes. Et assommer qui doit être assommé, ennemi ou allié en perte de contrôle. Shiloh arrête une première flèche. Sans faire exprès, le plateau se cogne un peu sur l’arrière de la tête.

— Oups. Désolée. Mais ç’aurait été embêtant si elle t’avait touchée, non ?

Elle a l’air plutôt détendue, même de prendre cette situation un petit peu à la légère mais elle a été entraînée pour ça et même si ça semble ne pas la toucher, c’est pourtant le cas. Douce comme un agneau avec les siens, plus redoutable qu’un loup face à  ses ennemis.

Spoiler: